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Evelyne Sara Schreier

 

Pitch pour un film fiction qui est une comédie tragique et Picturale de long métrage

 

De Evelyne Schreier

 

 

 Inspiration est l'histoire d'une tueuse en série enchantée, 

d'un monstre fée.

 

 

Inspiration

 

« Inspiration » Raconte l'histoire d'Anabella, ravissante infirmière pédiatrique, qui possède secrètement un don de guérison. Son souffle est magique et il redonne la santé à ses petits patients victimes de maltraitance. Elle puise sa force vitale en inspirant jusqu'à l'asphyxie le souffle de ses rencontres masculines, dans un baiser mortel. Ses victimes sont des délinquants sexuels. Les crimes sont vertueux.

Anabella est un monstre fée, une tueuse en série enchantée. 

Aris un faux clown et elle sont amoureux. Ils font leurs propres lois. Ils oeuvrent chacun dans l'ombre à leur façon, pour 'l’amélioration de l'humanité', dans une ambiance des grands peintres baroques et autres. 


 

                                           " I just can't tell "

                   Elaboration mentale de l'invisible

          Serie de Peintures 3D Réalisées par Evelyne Schreier 2018  2m/2m
 

   Les différentes couches sont composées de fluides organiques, d'insectes, de formes viscérales, de matériaux de construction... C'est la flamme du chalumeau qui guide la metamorphose des elements transformés . C' est flou, obscene, étrange...

Ce qui est perçu est difficilement interpretable par le conscient. Toute une elaboration mentale se fait a partir des traces pour essayer de reconstituer avec coherence ce qui reste invisible.

 

 
  
 
 

                   L'Archeologie de la déconstruction

                           Elaboration de l'invisible

       

A partir de quelques éléments visuels, le spectateur pourra reconstituer l’historique de ce qui est invisible à l’œil, mais concevable.

Explosions, éraflures, griffures, fêlures, brisures, blessures, écorchures, écroulements, éboulements, balles, arrachements, traces de la déconstruction de multiples variables, qui suggèrent qu’il existait un passé différent, construit. L’œuvre déconstruite forme des espaces secrets invisibles et ambigus. Elle est l’expression matérielle, de ce que l’on devine, sans les voir.

 Seules les traces de la déconstruction seront visibles: morceaux, d’architecture, de murs, de sols, de meubles, d’objets (en l’occurrence des valises pour ce projet). Les spectateurs élaboreront le passé des évènements qui ont entrainé le résultat de ce qu’ils perçoivent. Ils y attacheront des intérêts différents selon leurs valeurs, croyances, culture, éducation… Le résultat de cette reconstitution est subjectif…

 Une valise, symbole du voyage, du déplacement a été explosée, vraisemblablement par des démineurs.

L’intérieur reste un secret révélé partiellement par l’explosion, qui, grâce aux traces, suggère ce qui est caché…Toute une élaboration mentale se fait à partir des vestiges de l’explosion…C’est une vraie recherche archéologique qui est proposée au spectateur.

 A première vue, l’œuvre est violente et obscène, on aperçoit quelques vêtements déchirés qui ont été expulsés lors de la déflagration. 

Le regard viole ce contenu qui est de l’ordre de l’intimité…(objets de toilette, médicaments, vêtements, dessous, etc.)

Ce qui est à l’intérieur reste pudiquement caché, invisible… 


  

 

 

                           "Replication"

                        Projet d'un film long métrage

 

  « Replication » raconte l’histoire de Marie mariée avec Karl, son talent provocateur de galeriste, son désir de faire un film pour faire revivre son amant mort récemment, sa puissante obsession à surmonter tous les obstacles pour y arriver, et enfin sa folie salvatrice.

 L’intention première est de faire partager cette sensation de transe que traverse Marie en entrainant le spectateur dans un monde où l’imagination, l’illusion et le réel sont indiscernables, comme dans l’anneau de Möbius.

Sa folie fascine car c’est elle qui maitrise Marie autant que Marie la maitrise. Sa folie la promène au bord du précipice, en déséquilibre plus ou moins contrôlé, et c’est elle aussi qui l’empêche de basculer. Son obsession morbide[1] de faire un film pour prolonger sa passion avec Alexis, lui donne toute la puissance d’atteindre son objectif.

C’est sa folie qui va faire accéder Alexis au statut de réalité.

 On y croit parce tous les traits du réel sont présents. L’apparition fréquente, plus ou moins nette et observable du personnage d’Alexis à travers les délires de Marie, suggère qu’il revivra. Il revit déjà dans le film peu à peu à travers son récit, sa mise en scène, son regard, celui parfois d’une caméra subjective tournant autour des personnages comme une présence de plus en plus palpable.

Va-t-elle réussir ou chuter ? Sa réussite, si elle y parvient sera la nôtre  nos rêves pouvant devenir réalité. Et son film de se faire, de se voir.

 Ce que vit Marie illustre plus largement  la nécessité de briser certains codes établis, pour pouvoir être à la hauteur de ses rêves et ambitions, accéder à l’anormal positif,  et libérer ainsi la folie adaptée, siège de la créativité.

On rejoint ici la vraie définition de ce qui est « normal » : une pure valeur statistique, une triste moyenne, qui demande détermination, réflexion, et expérience de la vie pour pouvoir s’en échapper.    

Les différents caractères sous des apparences relativement normales se révèlent progressivement être absurdes, amoraux, tourmentés, tordus. Ces fêlures les rendent plutôt sympathiques, attachants, paradoxaux voire comiques. Ils passent du « normal au bizarre » avec le plus grand naturel, sans culpabilité, lisses jusqu’à l’inconscience.

 Plasticienne à San Francisco en Californie pendant 20 ans (2), j’ai voulu faire aussi de ce film une satire créative sur le marché de l’art, son intellectualisation pédante[3], son snobisme,  sur les fausses valeurs, le prix des œuvres, tout en gardant leur provocante ambigüité.

J’ai également abordé le sujet de certains progrès de la génétique qui ouvrent des horizons vertigineux qui questionnent nos éthiques.

 Cette tragi-comédie où il est difficile de savoir quand rire ou pleurer, est une variation en abime, lointaine et personnelle, à partir de l’histoire réelle et emblématique du 20° siècle, d’Helen Hessel et  Pierre Roché, via évidemment « Jules et Jim ». Celle de la sainte trinité de la femme, du mari et de l’amant dont le film de Truffaut est jusqu’ici l’expression la plus émouvante et humaniste.

 Quel secret se cache derrière la volonté (ou la folie) de faire à tout prix un film dans sa vie,  sans que ce soit la poursuite d’un vain moment de gloire ?

Est-ce la quête d’une forme d’éternité, ou d’un éternel retour, que seul le cinéma permet, en  substituant à la réalité « un monde qui s’accorde à nos désirs »[4].

 Pour Marie, comme pour Truffaut dans « la Chambre Verte » le cinéma oppose à la mort, mieux que le souvenir, une persistance aux êtres aimés, aux instants du désir, et à leur projection sans fin.

Pour moi, c’est mettre en jeu la puissance d’un défi personnel pour réaliser un premier long métrage dans un contexte ambitieux, après s’être déjà consacrée à deux univers si différents et pourtant similaires que les arts plastiques et la psychothérapie. 

 Ce film, qui est une fiction d’aujourd’hui, peut ressembler ainsi à un documentaire sur le désir de Marie (et le mien ?) de faire un premier long métrage. La maitrise relative du jeu est donc à la fois le ressort et l’intention de ce projet: Maitriser le fait qu'on ne maitrise pas tout, avec la collaboration des artistes et techniciens, comme les aléas du tournage, qu'on récupère comme une intention subtile, à la façon des artistes contemporains qui signent tout jusqu'au hasard.

 C’est donc une déclaration d’amour à la France, à son cinéma qui est à la fois grave et facétieux, romantique et délicatement cynique. Godard, et Truffaut y ont déjà tracés leurs marques auprès d’une Amérique cinéphile... Est-il insensé d’inscrire ma contribution dans leurs sillages prestigieux? Le projet est ambitieux mais pertinent.



[1] Cf « Sous le sable » de François Ozon

[2] voir CV joint,

[3] Avec cette part d’autodérision qu’y met Woody Allen

[4] (Godard pour « le Mépris »  citant Bazin citant.. ?)

[5] Comme le regard croisé de Julie Delpy pour « 2 days in Paris » / « 2 days in New-York »

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